Chers amis, Je vous écris pour vous faire une proposition qui, je l’espère, vous intéressera. Vous excuserez le développement que je dois d’abord faire avant d’en arriver à ce que j’ai à vous proposer. Autrement ma proposition ne ferait pas sens. Ceux d’entre vous que j’ai rencontrés depuis que je suis revenu de @ savent déjà à quel point me manquent les cafés, les bibliothèques et tant d’autres lieux consacrés à la culture dans ce pays, et dont on n’a même pas ici l’idée. Je n’exagère pas en disant que je souffre de leur absence. Le retour à la morne réalité d’ici m’est particulièrement pénible, maintenant que j’ai un véritable point de comparaison, c’est-à-dire une société où les individus peuvent se cultiver le plus librement du monde. Le travail auquel je suis comme vous astreint cinq jours par semaine – non pas parce que j’ai besoin de tout cet argent, mais tout simplement parce que c’est la norme que les employeurs imposent pour mieux exploiter et asservir leurs employés, lesquels vont même jusqu’à réclamer cet horaire de travail – me pèse énormément. J’ai d’autant plus l’impression de gaspiller ma vie que, même quand je ne suis plus au travail, je dois faire un effort pour écarter les tracas et surmonter l’irritation que je rapporte souvent dans mon logement exigu. Vous pouvez concevoir à quel point j’ai de la difficulté à m’extirper de ce marécage pour penser, lire et écrire, au sens fort du terme. Malheureusement, ma situation n’a rien d’exceptionnel. Qu’il est désolant de constater que notre civilisation – qui passe pour la seule possible ou la seule bonne – a abouti à ça après des millénaires ; et que presque tous s’en accommodent fort bien ! Heureusement les choses sont radicalement différentes en @. Ça n’a rien à voir, mais rien à voir du tout ! Je n’ai pas l’intention de vous décrire ici ce que j’ai vu en @ : les cafés, qui sont des lieux dotés d’une véritable fonction culturelle, et non de simples commerces où l’on vend des boissons et de la nourriture ; les écoles et les instituts de recherche, qui sont de véritables lieux d’invention culturelle, et non des institutions de formation professionnelle et des musées où l’on ne parvient même pas à conserver vivantes les œuvres du passé ; et les bibliothèques, qui sont de véritables temples de la culture, et non des entrepôts de livres et des lieux de divertissement pour les familles. Il me faudrait des centaines de pages pour vous donner une vague idée de ces lieux consacrés à la culture, et donc conçus et aménagés pour faire sentir leur fonction à ceux qui y entrent et même qui s’en approchent seulement. En fait, ceci n’est même pas certain. Je ne sais pas comment je pourrais écrire pour vous peindre ces lieux que j’aime tant et dont je suis nostalgique. Et je ne vois pas non plus comment je pourrais vous raconter en personne ce que j’ai vu sans tout dénaturer. Le plus simple serait que vous alliez vous-mêmes en @ pour voir de quoi il s’agit. Vous comprendriez alors mon enthousiasme. Heureusement il n’est pas nécessaire pour vous de faire ce voyage pour être sensible à ce qui nous manque ici. Nous en avons souvent parlé avant mon voyage. Combien de fois avons-nous été empêchés de discuter dans un café parce que la musique était trop forte et particulièrement assommante, ou parce que des buveurs de bière hurlaient comme des babouins ? Combien de fois nous a-t-on dit directement ou indirectement qu’il fallait libérer la table si nous n’avions pas l’intention de boire autre chose ou de commander quelque chose à manger ? Combien de fois nous sommes-nous retrouvés dans les rues, à la recherche d’un endroit assez tranquille pour pouvoir discuter ? Combien de fois, après en avoir trouvé un, nous sommes-nous frappé le nez contre des portes closes, le café en question fermant à 21 heures ou même à 20 heures ? Combien de fois nous sommes-nous rabattus sur l’un de ces endroits qu’on appelle à tort cafés, et qui sont en fait de simples comptoirs où l’on sert des cafés abominables dans des verres de carton pour apporter, et où la salle n’est pas aménagée pour qu’on y reste et a un mobilier de cafétéria d’entreprise ? Combien de fois avons-nous essayé de lire ou d’écrire dans l’une des bibliothèques de la ville, pour être dérangés par le babillage des enfants et de leurs parents ou par une activité dite culturelle, ou pour être dégoûtés par l’architecture et l’aménagement intérieur qui n’ont rien à voir avec la fonction officielle du lieu ? Combien de fois avons-nous essayé d’en faire autant à la bibliothèque de l’université, pour être rebutés par les étagères de métal horriblement laides où s’entassent les volumes, par les conduites d’eau qu’on ne s’est même pas donné la peine de cacher, ou par les banquettes de faux cuir vert lime et les vitrines censées donner une allure urbaine à l’endroit ? Et j’en passe ! Et on voudrait nous faire croire que nous sommes libres de faire ce que nous voulons dans notre société ! Avant mon voyage en @, j’avais simplement pris mon parti de la chose, en me disant que malheureusement il ne pouvait pas en être autrement. J’avais aménagé mon appartement pour qu’il soit aussi favorable que possible à ce qui est ou à ce que j’aimerais que soit le centre de ma vie, malgré tout le temps et toute l’énergie que me demande le travail : la réflexion, la lecture et l’écriture. Mais il y a des limites à ce qu’on peut faire d’un trois pièces, surtout quand on y accumule tout ce qu’il faut pour vivre décemment de nos jours, et qui peut difficilement avoir sa place dans un lieu qu’on voudrait consacrer à la culture : lit, table de cuisine, ustensiles de cuisine, grille-pain, cafetière, cuisinière, réfrigérateur, machine à laver, machine à sécher, etc. Sans compter la foule de choses qu’il faut bien mettre quelque part quand les remises et les armoires sont pleins. Depuis mon retour de @, je prends maintenant conscience des efforts que je dois faire pour m’arracher à la quotidienneté et penser sérieusement quand je suis chez moi. En fait, j’éprouve une sensation d’enfermement, une sensation d’étouffement physique, intellectuel et moral. J’ai l’impression de ressasser plus ou moins les mêmes idées dans le même lieu, même quand je réussis à me dégager des tracas du travail et de toutes les petites obligations qu’on s’efforce de nous imposer. J’ose croire que je ne suis pas le seul à être dans cette situation. D’abord j’ai pensé déménager dans un logement un peu plus grand, pour faire de la pièce supplémentaire une espèce de bibliothèque. Mais ça ne me semble pas suffisant. La coupure avec la vie quotidienne et toutes ses petites occupations n’est pas assez radicale. Il suffirait d’ouvrir la porte pour se retrouver dans la salle à manger, par exemple. Ou bien il suffirait d’imaginer ce qui se trouve de l’autre côté de la porte – ce que tant de petits indices rappellent – pour que ça donne plus ou moins le même résultat. Est-ce que ça ferait vraiment une grande différente ? J’en doute. Alors que faire ? C’est à ce moment que je me suis souvenu d’une pratique relativement répandue en @. Même s’ils ne manquent pas de lieux consacrés à la culture comme nous, il arrive que des écrivains, des intellectuels, des artistes et des étudiants @ – en général quelques individus, parfois plus, selon l’ampleur du projet – s’associent pour louer des locaux, un appartement, une maison et parfois même une villa à la campagne et leur donner une fonction culturelle. Dans certains cas, ces lieux peuvent devenir des milieux de vie où cohabitent des personnes dans le but de stimuler leur activité intellectuelle ou artistique par leur fréquentation quotidienne. Cela se produit généralement dans des villas comportant de nombreuses pièces, dont des appartements privés et des aires communes, par exemple des bibliothèques et des ateliers. N’allez pas penser qu’il s’agit alors de former une communauté vivant constamment ensemble selon les mêmes règles plus ou moins contraignantes, comme cela se produit ici, par exemple dans les communautés qui effectuent un retour à la terre, qui ne sont pas caractérisées par leur amour de la liberté et leurs aspirations culturelles, et qui ont souvent quelque chose de sectaire. Cela est un phénomène à peu près inenvisageable chez les @, qui tiennent à leur indépendance ; et cela l’est encore moins pour leurs intellectuels et leurs artistes. En fait, les associés @ dont je vous parle ne se donnent même pas de règles de vie en commun au sens fort du terme. Tout au plus fait-on des conventions dans le but de permettre cette cohabitation tout en assurant la liberté des différents individus. On voit d’ailleurs mal comment les pratiques intellectuelles ou artistiques des personnes impliquées pourraient gagner à cette cohabitation s’ils devaient sacrifier une grande partie de leur liberté et si on leur imposait un mode de vie uniforme et une foule de règles strictes. C’est seulement par la multiplicité des pratiques intellectuelles et artistiques, et des modes de vie dans lesquels elles s’intègrent et auxquelles elles donnent forme en retour, que cette cohabitation peut être utile aux intellectuels et aux artistes. Dans d’autres cas, les @ s’associent pour créer des milieux de vie plus partiels, c’est-à-dire où l’on n’habite pas et qui ont une fonction culturelle dans un sens plus strict, comme des bibliothèques, par exemple. C’est cette possibilité qui me semble la plus facile à appliquer ici : elle exige moins d’argent, il est plus facile de quitter ou de joindre cette association (pas nécessaire de se trouver un autre logement dans le premier cas, et de déménager dans le deuxième cas), il y a moins de choses sur lesquelles les membres doivent s’entendre, et ils gardent une plus grande partie de leur indépendance. En gros, il s’agit de s’entendre sur ce qu’on veut faire de ces lieux, de les aménager en conséquence, de faire des conventions sur leur utilisation et d’assurer un certain décorum, afin de mettre en évidence la fonction culturelle des lieux, qui ne doivent pas devenir un deuxième appartement pour les membres. Ces lieux peuvent servir à la lecture, à l’écriture et à la discussion, selon les préférences des membres. Par exemple, j’ai entendu parlé en @ d’une bibliothèque privée dont les membres étaient choisis par cooptation, devaient payer une cotisation et pouvaient jouir des lieux pour penser, lire et écrire, mais où il était formellement interdit de discuter, sous peine d’expulsion de l’association. Il existe aussi des associations vouées plus exclusivement à la discussion et même à la rhétorique, et qui aménagent les lieux dont elles disposent en conséquence : de grandes tables de bois massif, ou bien encore des tribunes et de petits amphithéâtres, pour vous en donner une vague idée. Enfin il y a aussi des associations où l’on peut penser, lire et écrire en silence, et aussi discuter, soit en utilisant des salles différentes, soit en utilisant les mêmes salles, dont les fonctions peuvent être multiples, selon les conventions propres à chaque association. D’après ce qu’on m’a dit, ces conventions – comme toutes les autres formes de conventions – sont en général scrupuleusement respectées par leurs membres (en vertu d’une espèce de sens de l’honneur fortement partagé chez les @), même quand elles ne sont pas écrites et ne font pas l’objet d’une entente formelle. En @, ces espèces de bibliothèques, de clubs ou d’académies ne sont pas des logements qu’on détourne de leur fonction originale, ni non plus des locaux commerciaux, ni non plus des locaux destinés à des organismes sans but lucratif, comme il en existe ici. Ce sont simplement des endroits que les individus et les associations d’individus peuvent louer pour des fins privées et non commercial. Et comme cela est assez répandu en @, ces locaux sont suffisamment nombreux et abordables, et sont conçus pour se prêter assez facilement à la fonction culturelle que pourrait vouloir leur donner telle ou telle association, ce qui n’exclut évidemment pas de grands réaménagements intérieurs quand une nouvelle association prend possession des lieux. Quant à la location de ces locaux, les formalités légales sont aussi simples que pour louer un logement, bien qu’il y ait plus de personnes impliquées. C’est donc une association de ce deuxième genre que je vous propose afin de créer un lieu coupé de toutes les petites occupations de la vie quotidienne et consacré exclusivement à la pensée, à la lecture, à l’écriture, et peut-être aussi à la discussion, si nous le désirons et si ces différentes fonctions nous semblent possibles en un même lieu, à des moments différents ou en même temps. Il serait important d’aménager les lieux en conséquence, pour faire sentir qu’il ne s’agit pas d’une espèce de logement commun, d’un grand bureau (comme ceux dont disposent les groupes de recherche subventionnés à l’Université) ou encore de simples salles de travail (comme on peut en réserver dans les bibliothèques universitaires et municipales). Comme nous ne pouvons absolument pas nous attendre à ce que la Ville et l’Université créent de tels lieu et les mettent à notre disposition, il nous faut prendre l’initiative et le faire nous-mêmes. Je sais bien que ça ne serait pas aussi bien que ce dont j’ai entendu parler en @, que ça serait beaucoup plus modeste ; mais ça serait quand même une amélioration. Je pense que pour faire cet essai, il serait important que nous soyons peu nombreux, et que nous nous engagions sur notre honneur à respecter les conventions que nous ferons, afin de voir si ce projet peut aussi bien marcher pour nous que pour les @, ce que j’espère vraiment. Si ça fonctionne bien, nous pourrons voir plus tard si c’est une bonne idée de coopter de nouveaux membres et selon quels critères, puisque cela pourrait être nuisible pour notre association d’admettre en son sein des membres qui ne sont pas dignes de confiance, qui pourraient ne pas respecter nos conventions, et qui iraient peut-être même jusqu’à essayer de détourner notre association de ses visées culturelles. Mais nous n’en sommes pas encore là. J’aborde quelques problèmes pratiques. D’abord il faudra trouver un endroit assez grand pour être utilisé par quelques-uns d’entre nous à la fois, par exemple deux ou trois, sans que nous nous dérangions mutuellement. Deux ou trois pièces, de préférence bien insonorisées, pourraient convenir. Il faudra trouver un équilibre entre la grandeur des lieux et le coût, en tenant compte du nombre de personnes faisant partie de notre association. Nous pourrons envisager des manières d’aménager l’espace pour en permettre l’utilisation par quelques personnes en même temps. Il me semble qu’il faudrait convenir de moments où chacun d’entre nous pourrait avoir un usage exclusif d’une partie du lieu. Il pourrait aussi y avoir des périodes libres, question de ne pas nous imposer un horaire trop rigide, et de pouvoir nous présenter sur les lieux quand l’envie nous en prend. Nous pourrions aussi prévoir utiliser les lieux pour discuter à certains moments, ce qui bien entendu pourraient empêcher d’autres membres de les utiliser pour penser, lire et écrire. La question se pose de savoir comment nous pourrions louer des locaux qui conviennent assez bien à ce que nous voulons en faire. Le plus simple, à première vue, serait de louer un appartement de quelques pièces qui aurait un certain cachet, et de l’aménager autrement qu’un logement, en évitant d’y mettre des électroménagers, un téléviseur, une chaîne audio, des sofas et des lits, afin que nous sentions bien que nous ne nous trouvons pas dans une cuisine, dans une salle à manger, dans un salon ou dans une chambre à coucher. Malgré tout, les armoires de cuisine demeureraient, et elles détonneraient avec l’aménagement du lieu que nous pourrions faire, quel qu’il soit. Et il y a aussi les emplacements destinés aux électroménagers qui laisseraient des vides particulièrement laids et dont nous pourrions difficilement faire quelque chose. Il faudrait trouver un moyen de cacher tout cela, par exemple en utilisant des paravents. Puis je me demande dans quelle mesure cela peut poser problème de louer un logement pour en faire autre chose. Si nous avisons le propriétaire ou l’agent de location, il se peut qu’il soit réticent à l’idée qu’on en fasse une espèce de bibliothèque semi-privée accessible à six, huit ou dix personnes. Il est probable qu’il imaginera toutes sortes de problèmes, par exemple que cela ferait du bruit, qu’il y aurait beaucoup d’allées et venues, alors qu’en fait les lieux seraient probablement plus tranquilles que s’ils servaient à loger deux ou trois personnes, par exemple un couple avec un enfant. Pourtant nous devrions pouvoir disposer des lieux que nous louons comme nous l’entendons, pour autant que nous nous soumettions aux mêmes obligations que les locataires plus « normaux ». Nous pourrions tout simplement ne rien dire au propriétaire ou à l’agent de location. Mais alors seulement quelques-uns d’entre nous devraient signer le bail, car on s’étonnerait à coup sûr de voir de six à dix personnes signer un bail pour louer un logement de deux ou de trois pièces. Mais même en prenant ces précautions, il pourrait y avoir des problèmes. Le concierge et les voisins, qui tendent à fourrer leur nez partout, pourraient trouver bizarre que tant de personnes différentes, à tous les moments de la journée, fréquentent un logement plutôt petit. Face à cette anomalie, tout ce beau monde pourrait s’imaginer une foule de choses à propos de l’utilisation qu’on ferait de ce logement, tant la normalité domine les esprits, et faire preuve d’une mauvaise foi crasse, en pareille circonstance. On pourrait même avoir l’idée de se plaindre de comportements aussi anormaux et suspects, ce qui peut poser problème compte tenu que les juges administratifs de la Régie du logement – et aussi les juges tout court – rendent souvent leurs jugements non pas d’après les faits et les lois, mais d’après ce qu’ils trouvent bien et normal ou d’après des précédents que nous ignorons. Donc, si nous décidons de louer un logement pour en faire une espèce de bibliothèque, il faudra bien nous informer et prendre nos précautions. Quelles autres possibilités avons-nous ? Un local commercial, avec ses comptoirs et ses vitrines, ne conviendrait pas davantage et serait trop dispendieux, et il n’est pas certain qu’on accepterait de le louer à des personnes qui ne voudraient pas ouvrir un commerce ou y installer des bureaux. Peut-être pourrions-nous louer un local destiné aux organismes sans but lucratif, ce que nous serions, d’une certaine manière. Mais il faudrait espérer que ce n’est pas nécessaire de nous enregistrer officiellement comme OSBL, puisqu’on entend souvent par là un organisme communautaire ouvert à tout un chacun, ou du moins qui a des buts bien définis, par exemple défendre telle bonne cause. Sans compter qu’il faudrait ouvrir un compte bancaire institutionnel, remplir des déclarations de revenus pour l’impôt et tout le tralala bureaucratique. Puis il faudrait voir en quoi consistent ces locaux qu’on loue aux OSBL. Je crains bien qu’il s’agisse souvent d’écoles primaires ou de centres communautaires municipaux auxquels on essaie de donner une nouvelle fonction, et dont l’intérieur et l’extérieur ont quelque chose de particulièrement terne, quand ce n’est pas franchement laid. Puis il y aurait le problème des heures d’accès à l’édifice, qui ne dépendraient pas forcément de nous, mais plus probablement de ceux qui gèrent l’édifice. Nous pourrions toujours essayer de trouver un atelier d’artiste qui ne ressemblerait pas à une grande remise, et que nous pourrions détourner de sa fonction initiale. Généralement ce n’est pas dispendieux, mais c’est malheureusement assez rare dans notre ville. Avec toutes ces contraintes et difficultés, nous voyons bien que nous ne sommes pas aussi libres de faire ce que nous voulons qu’on aimerait nous le faire croire, à moins de disposer d’assez d’argent pour devenir propriétaire. J’espère ne pas vous avoir découragés. Pour ma part, je continue malgré tout à m’intéresser à ce projet. C’est pourquoi je vous propose de nous rencontrer, aussi bien pour préciser ce projet, que pour essayer de trouver des moyens de surmonter ces difficultés et aussi d’autres qui m’ont certainement échappées. Écrivez-moi pour me dire si ça vous intéresse. En espérant vous revoir bientôt,
Jérôme |